User Story Mapping ou la cartographie des histoires

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Design thinking

"Minimiser l’effort, maximiser le résultat”, pourrait être la devise de cet atelier, nous vous expliquerons pourquoi. Ce que nous appelons User Story Mapping (USM) s’apparente à une description simple d’un besoin ou d’une attente exprimée par les utilisateurs à travers un exercice de réflexion.


La tête pensante de cet exercice ? Jeff Patton est un auteur reconnu pour son livre sur le sujet : “User Story Mapping”. Vous l’aurez compris, non seulement, c’est un des premiers qui s’exprime sur cette méthode de travail mais c’est aussi celui qui est à l’origine de ce concept ! Il le dit lui-même dans cette interview retranscrite par Pablo Pernot.

Mais l’User Story Mapping, c’est bien beau mais en quoi cela aide dans un projet ?

Certains le considèrent comme un des ateliers les plus importants du product management. D’autres, comme un passage non obligatoire de la réflexion produit (À tort de notre humble point de vue…). Là où cet exercice est très intéressant, c’est qu’il permet de garder en vue ses personae, ses cibles. Et, comme nous en avons parlé dans notre article sur les personae, plus vous en saurez sur vos cibles, plus vous garderez un avantage concurrentiel !  

En effet, l’USM permet de définir précisément le besoin utilisateur du produit. Il met en valeur les fonctionnalités essentielles au produit final et les besoins consommateurs.

Vous vous demandez sous quelle forme cela doit se représenter de votre point de vue ? Voici un bon exemple qui devrait vous aider 😉

Comment met-on en place cet exercice d’User Story ?

Globalement, c’est raconter l’histoire que l’utilisateur va vivre à travers son utilisation de l’application dans le temps. Schématiquement, c’est un peu comme avoir une time line et y apposer des événements utilisateurs au fur et à mesure. D’ailleurs, l’exercice va un peu se composer de la même manière.

Le mieux est de réaliser un atelier de plusieurs heures, en plusieurs fois selon le scope, avec idéalement les personnes impactées par l’idée du produit, autant celles qui portent le besoin que celles qui vont le réaliser. Chacun nourrit l’autre. Un grand mur ou une grande table sont indispensables.

Voyons ça de plus près !


Comme dans le nom complet de USM se trouve le mot “story”, on se doute de ce que l’on va devoir faire. C’est parti pour commencer à raconter votre histoire. C’est-à-dire une version clarifiée de votre pensée et de votre projet qui permettra aux utilisateurs de mieux développer leur propre expérience.

Bien sûr, toute bonne histoire se compose de différents chapitres. Il vous faudra donc créer des étapes. Cela créera au final le fil d’Ariane de votre atelier, de votre projet.

Une fois que votre idée d’histoire émerge, c’est parti, prenez une grande feuille, accrochez-la au mur.

Nous allons travailler sur deux axes : vertical et horizontal.

Voyez à l’horizontal les actions/chapitres que vous venez d’imaginer pour votre histoire et sur l’axe vertical, les fonctionnalités selon leur niveau de priorité. C’est-à-dire que les plus importantes se retrouvent en premier.

Ensuite, il faudra tout simplement placer sous chaque action verticale (en colonne) les composants qui permettront de faire avancer l’histoire.

Mais comment détermine-t-on les composants du User Story Mapping ?

Là est le cœur de l’atelier ! Il est temps de faire participer toute votre équipe de champions !

L’idée ? Débattre, réfléchir et argumenter autour d’une réflexion basée sur les points forts et les points sur lesquels rester vigilants.

Et chacun de ces points, il faudra les noter sur un post-it et les ajouter dans le tableau. Notez tout ! Il est toujours plus facile d’enlever que de rajouter (conseil dlr : utiliser des couleurs pour différencier les points forts et les points faibles).

Une fois que votre réflexion touchera à sa fin, il faudra désigner une main pas vraiment innocente ! Expliquons-nous. Il faudra désigner une personne qui aura la dure responsabilité de prioriser, en fonction du besoin, les éléments ajoutés à l’étape précédente.

Il sera alors important de garder en tête la problématique, d’en comprendre son besoin et de trouver les points qui y répondent. Ensuite, ces post-it devront être classés dans un ordre de priorité.

Il est possible qu’à cette étape certains composants disparaissent, apparaissent ou changent de place, c’est normal. Votre atelier se précise. Définissez clairement ce qui pour vous sera obligatoire, devrait être fait, pourrait être fait ou être questionnable (méthode MoSCoW !).

Il est temps de prendre du recul sur votre tableau ! Et de raconter à voix haute votre histoire pour voir si tout est cohérent.

Au final

L’atelier User Story est sûrement l’un des plus longs que nous vous proposons ! Mais ce n’est pas pour rien. Il demande de prendre du recul sur un problème donné et de se projeter à la place d’un futur utilisateur !

Il permet aussi de clarifier les idées et de se confronter à des problèmes qui, en interne, ne seraient peut-être pas venus à votre esprit.

Après avoir lu tous ces paragraphes ci-dessus, quoi de mieux que de mettre une image sur des mots ! 😉

Pour des compléments d’exercice, jetez un œil sur les autres ateliers : Crazy 8, One Big Idea ou encore Retro 4L !

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